Artisane céramiste, je partage mon activité entre la création dans mon atelier et l’animation d’ateliers, de stages et de créations participatives avec des publics d’âges et de capacités variés.

J’aime avoir les mains dans la terre. J’aime explorer et apprendre, comprendre et transmettre.

Le champ d’exploration illimité de la céramique comble ma curiosité. La diversité des terres, des techniques de façonnage, des cuissons et des décors offre une infinité de possibilités.

Je travaille à la fois la faïence, le grès et la porcelaine (pourquoi choisir ?!), en fonction du résultat et des propriétés que je recherche.

Pour mes créations, je pratique principalement le tournage et le modelage. Je crée des pièces uniques et des petites séries pour l’intérieur et l’extérieur. J’aime particulièrement créer des objets autour de la lumière, des plantes et de l’utilitaire notamment.

J’aime la terre brute, la couleur, les formes épurées, les décors inspirés du relief et du ciel, les motifs graphiques, l’ajourage, tout cela se retrouve dans mes créations.

J’aime l’équilibre entre les temps seule dans mon atelier pour concevoir et façonner et les temps collectifs pour partager et transmettre.

J’interviens dans des structures d’accueil collectif, institutions, j’anime des stages, j’accompagne des projets de créations participatives. (» les ateliers, stages et créations participatives)

J’aime donner du sens aux ateliers et aux créations. J’aime créer des objets et des moments pour cultiver les liens, créer de l’émerveillement et de la joie, prendre part à la transition écologique.

La céramique nécessite des ressources naturelles précieuses (terres, oxydes, eau…) et de l’énergie pour sa transformation (bois, gaz ou électricité). A chaque étape, je tente de mettre en œuvre une pratique respectueuse et sobre. Je chemine… La tâche est vaste et les dilemmes nombreux, voilà où j’en suis :

Mes matières premières sont locales et non toxiques. Les terres que j’utilise proviennent de carrières françaises, occasionnellement de terres récoltées. Je porte une attention
particulière aux matériaux utilisés dans mes engobes et mes émaux, afin qu’ils respectent l’environnement et les êtres humains, de l’extraction à l’usage. Ainsi, intégrer certaines couleurs que j’affectionne, en évitant les matériaux toxiques, est un défi autant qu’une expérimentation passionnante. Pendant ces recherches, le bac de décantation récupère les résidus d’émaux que je réemploie et le circuit fermé d’eau favorise une gestion économe.

La terre est recyclable à l’infini… jusqu’à la cuisson, qui est irréversible (» le processus de fabrication de la céramique). Aussi, je recycle toutes mes terres, je limite les cuissons et je cuis en monocuisson la plupart du temps. Les quelques céramiques que je ne peux pas utiliser sont réemployées en mosaïque.

Mes cuissons sont réalisées en four électrique. L’énergie de mon fournisseur est 100% verte et renouvelable. C’est aussi le cas de l’hébergement français de ce site internet.

Je poursuis aussi ce chemin dans mes activités. Je m’intéresse notamment aux usages traditionnels de la terre et j’oriente une partie de ma production et des ateliers que j’anime vers des usages participant à la transition écologique.

» Pour échanger sur les pratiques respectueuses, partager des recherches et des idées, suivez mes actualités, contactez-moi

L’argile est une matière rocheuse naturelle. Sa formation géologique est issue de l’altération chimique et mécanique des roches. Elle est présente sur la quasi-totalité de la planète.

La récolte d’argile prend différentes formes, de la récolte locale manuelle de quelques kilos de terre, à l’extraction industrielle de gisements de faïence, de grès ou de kaolin.

Le façonnage peut mobiliser plusieurs techniques de mise en forme : le modelage, la plaque, le tournage, le calibrage et le coulage.

Le séchage est une étape cruciale de la fabrication de céramique, il entraine un retrait de taille et de poids, variable selon les terres.

Le recyclage : tant que l’argile n’est pas cuite, elle peut être recyclée à l’infini. Une fois sèche, l’argile est broyée, réhumidifiée, raffermie, pétrie, elle peut alors être réutilisée.

La cuisson : c’est lors de cette étape irréversible que la poterie devient de la céramique, elle ne peut alors plus être recyclée. Elle devient solide et particulièrement durable, comme en témoignent les nombreux vestiges archéologiques remontant à la préhistoire.

Les 7 états de l’argile :
∙ L’argile brute, dans la nature
∙ La barbotine, argile liquide
∙ L’argile fraîche, plastique, prête à façonner
∙ L’argile consistance cuir, façonnée, encore humide et moins déformable
∙ L’argile sèche, la plus fragile, jusqu’à ce stade elle peut encore être recyclée
∙ L’argile cuite à basse température, céramique poreuse
∙ L’argile cuite à haute température, céramique vitrifiée

Les transformations d’un état à l’autre :
∙ Le retrait : en séchant et en cuisant, l’argile perd une partie de sa taille et de son poids, on parle de retrait de séchage et de retrait de cuisson. L’argile devient au fur et à mesure plus petite et ensuite plus légère
∙ La fragilité : en séchant, l’argile devient aussi extrêmement fragile
∙ La solidité : au cours de la cuisson, l’argile subit des transformations importantes, les particules se réorganisent, l’argile passe de poudre compacte à un matériau cohérent sous l’action de la chaleur. L’argile devient alors de la céramique solide et durable
∙ La porosité : jusqu’à la cuisson basse température, l’argile reste poreuse
∙ La vitrification : cuite à haute température, l’argile se vitrifie et n’est plus poreuse

On regroupe habituellement les argiles en 3 grandes familles de terres :
∙ La terre cuite, la terre à faïence : composée d’argile siliceuse, c’est une terre qu’on trouve en abondance sur la planète. Elle cuit à basse température… en céramique, cela signifie autour de 950-1050°C. Sa porosité est recherchée pour de nombreux usages en particulier dans le jardin (pots & oyas). Pour la rendre étanche, on lui applique un email, elle peut alors être utilisée pour de la vaisselle ou des vases. Les émaux basse température offrent un large panel de couleurs vives.
∙ Le grès : composé d’argile siliceuse, de quartz et de feldspath, le grès cuit à haute température autour de 1240-1280°C où il se vitrifie. Le grès est utilisé et apprécié pour sa solidité, son étanchéité, sa variété de couleurs de terre.
∙ La porcelaine est une pâte céramique fabriquée à partir de kaolin, quartz et feldspath. Elle cuit et se vitrifie autour de 1300-1420°C. Elle est recherchée pour sa solidité, sa blancheur, sa finesse et sa translucidité.